Le temps coule doucement

16 Juillet 2002

La douleur s’estompe peu à peu, séchant quelques larmes, laissant ainsi vivre quelques soupires d’espoir.
Suis je coupable de ma propre chute ? J’ai perdu le plus beau des trésors,
la confiance et la foi.

1 er Aout 2002

Mon cœur se cache derrière un bouclier de peine qui freine ces élans autrefois si spontanés. Je veux croire que des jours meilleurs sont à venir. Que ma malédiction, s’il y a, deviendra bénédiction :
La chance de pouvoir tout changer, tout recommencer …
Et pourquoi pas ? Abracadabra !
Que le Néant retourne au néant
que la flamme de mon cœur
illumine de nouveau mon vide intérieur.

14 Octobre 2002

Je prendrai tout mon temps, mais sur une terre ferme,
Terminé les mers déchainées !!!

Je ne peux oublier, reste à bien utiliser ces expériences
pour marcher sereinement vers l’avenir …

J’ai connu un merveilleux amour,
aucun baisé ne peut égaler cette puissance,
cette effervescence dans la chair …

Pourtant rien ne vaut la douceur d’une caresse,
la beauté d’un regard, la joie d’une présence.

Ce n’est pas que je veuille marcher seule,
mais j’aimerai attendre de pouvoir donner le meilleur …

7 Novembre 2002

J’aimerai vivre aujourd’hui ce que mes chimères m’ont fait découvrir.
Cette plénitude, je sais devoir la chercher d’abord en moi.
Qui suis je ? Où vais je ?
Ce corps indompté crie sa détresse,
sa blessure secrète,
cherche à s’exprimer,
Comment libérer la puissante passion qui m’anime ?

20 Novembre 2002

Le ciel est peut être plus accessible qu’on ne le pense
si l’on sait écouter sa musique intérieure.

2 Mars 2003

Le temps coule doucement, mes jours glissent vers une direction inconnue.
Comme un petit morceau de bois qui se laisse flotter au gré des flots,
je construis petit à petit mon gouvernail pour explorer les horizons nouveaux.
Plaisir infantile de se laisser bercer par les douces vagues,
belle insouciance, à masquer les dangers, me protèges-tu ?
Sortie de la noyade, reconnaissante et fragile,
j’admire le paysage et les possibles.

Il me faudrait une voile,
comment sinon contrôler mon allure ?
Semblant épuisée et manquer de courage,
je suis portée pourtant, inlassablement vers le rivage.

Terre ! Terre !

Me revoilà raisonnable !
Imprégnée cependant dans l’espace de ma chair
de la douce folie, vague à l’âme légère.

19 Mars 2003

J’ai terminé une toile, et je ne saurai décrire la satisfaction qu’elle me procure.

19 Juillet 2003

Douce énergie ce matin. Mon visage est inondé de soleil,
j’ouvre les yeux.
Je sens encore cet autre qui me visite dans mes songes.
Fruit de mon imagination ou promesse d’une âme-sœur ?
Cet amour me nourrit.
Dieu que c’est bon de vivre au présent !

25 Juillet 2003

Dans les yeux de mes amants, je ne suis rien de plus qu’un moment de plaisir.
Bien que certains me donnent l’illusion d’un échange sincère et respectueux,
même éphémère, en rester là serait me respecter peu, ne chercher que cela,
me trahir un peu. Après tout ces rêves, impossible de contaminer la source !
Mon amour, je te trouverai, même si pour cela je dois essuyer encore cent déceptions !

11 Août 2003

Le désir de partir devient de plus en plus fort,
mais cette impression de fuite me laisse un goût amer.
Pourtant, c’est bien la volonté de remplir mon vide qui va me mener à l’autre bout du monde, et de fait, la volonté ne me fait plus défaut ! J’ai l’énergie pour aller de l’avant en conscience. Je ne sais pas où ce voyage me mènera mais j’irai !

26 Novembre 2003

L’air est doux et tendre. Quelques oiseaux agrémentent mon repos de leurs chants.
Une petite brise malicieuse fait danser sur les rideaux les palmiers en ombre chinoise. Une mélodie choisie, douce et enivrante fait écho à ma sérénité.

15 Décembre 2003

Où que mon regard se pose, un paysage impose sa grandeur,
sa présence, sa beauté, cette atmosphère est apaisante.
Les arbres majestueux, les vastes prairies, la nuit si étoilée …
Vivre ce dépaysement est un ravissement !
Mais le charme serait incomplet sans la présence chaleureuse
de tous ces Kanaks qui m’entourent.
Ils m’apprennent à moins me prendre la tête,
à être plus vraie, plus moi, plus ici et maintenant.
Je me sens heureuse d’avoir l’occasion de renaître à ma vraie nature,
dans cette brousse éloignée de tout ce que j’ai connu …
J’en viens à penser que mon pire ennemi était juste l’ennui.