Je suis femme de solitude

Je t’avais donné rendez-vous hier, boulevard de nos souvenirs
Là où je m’arrêtais souvent, pour dire bonjour aux passants

Ici tout est intact, des trottoirs au clocher
Ici même l’asphalte, a des airs mordorés

Aux coins de chaque rues, les mêmes sourires de fête
Qui rigolent sous les nues, qui jamais ne s’arrêtent

Quand le crépuscule vient pointer, le bout de son nez coloré
C’est l’avenue décorée, de millions d’éclats étoilés

Ici rien n’a bougé, de la cave au grenier
Ici même les années, semblent ne plus défiler

Sur les quais sans histoires, flâne mon âme amusée
Embrasse toujours l’espoir, de t’y voir amarrée

Et sur le petit banc en bois, assise prêt des flots
J’attends l’écho de ta voix, je guette les bateaux

Je t’avais donné rendez-vous hier, boulevard de mes souvenirs
Là où je marche toujours, attendant ton retour.

 

 

 

Même si,
La nuit observe mon déclin, avant de célébrer sa victoire,
Même si,
Elle étend peu à peu son voile, inévitable accessoire
Pour imposer son règne et dominer sans s’émouvoir,
Ouvre les yeux, tant que tu peux encore me voir.

Même si,
Je ne suis que douce lumière, message ou lueur d’espoir,
Même si,
Supposer que je résiste est vain et illusoire,
Capture-moi du regard, deviens mon hôte d’un soir,
En ouvrant les yeux, tant que tu peux encore me voir.

Même si,
La nuit poursuit, insatiable, la conquête de son territoire,
Même si,
La nuit convertit ce monde en un immense dortoir
Que seul le vent se vante de parcourir, insaisissable et hagard,
Ouvre les yeux, si tu peux encore me voir.

Enfin, il se fait tard, le triomphe de la nuit est notoire.
Le jour s’est évanoui, ne reprendra que demain son histoire.
Ferme les yeux, laisse-toi aller, laisse tes paupières choir.
Je t’offre mon bonsoir et t’accompagne de l’autre côte du miroir.

 

 

Sous ce nouveau soleil, août avait presque déjà l’odeur des saisons plus sombres, le renouveau était en avance. Dans une fièvre de la rencontre, extraire de la vase de notre quotidien, sortir du précipice des coeurs percés, le souffle de la confiance. Dans un grand élan, sous un air nouveau, l’acteur A espérait l’acteur B, nouvelle main tendue dans la mer de poings fermés. Où es- tu secret mais chéri complice ? Les mots font des mariages que le mariage désapprouve. L’extrême froideur venu sans crier gare laisse au fond du marécage la princesse devenue crapaud, alors que le batracien est parti à la valse du printemps. Le serrure est fermée. La clé cassée. Évasion abandonnée. Livraison d’un coeur remise à plus tard. Mais quand ?

 

 

Le bonheur C’est quoi le bonheur? Le bonheur est-ce une utopie? Une utopie dans ce monde d’égoïste? Je reste quand même dans l’espoir en l’humanité. Un monde où la vie est simple et seul l’amour à sa place L’amour entre nous qui prendrait la place du chaos. Ce n’est qu’un rêve…

Ema Nu L

 

Mystère des sentiments
qui s’emparent des coeurs
sans raison ni comment
et révèlent ta candeur

Ennivrée de pourquoi
je ne veux pas y croire
lassée de cette foi
imaginaire ostensoir

Nimbée de ta lumière
qui brûle mon néant
cette fuite éternelle
a eu raison, et pourtant

Dans ce monde un peu flou
où l’amour n’est qu’un rêve
dans tes mots, je l’avoue
j’ai trouvé ma prière.

 

 

C’est comme une étoile filante,
comme une fleur empoisonnée.
C’est comme un rêve lointain,
comme une fausse vérité.
C’est comme une âme morte,
comme un coeur sans vie.
Un désert sans oasis,
un espoir interdit.
C’est comme une destinée,
comme un rayon de soleil.
C’est comme une providence,
comme une danse du ciel.
C’est comme une larme de plus,
comme une pluie, Lydie.
Un océan de bonheur,
dans l’enfer du paradis.

 

 

 

Dans l’abysse du passé,
Les sentiments refoulés;
Dans les souvenirs effacés,
Ou les larmes séchées,

J’ai tenté d’oublier.

Malgré les humanismes,
Les matérialismes;
Les extrémismes,
Ou les idéalismes,

J’ai essayé de l’oublier.

Au fil des aurores,
Laissant faire le sort;
Au grès des ports,
Ou des premiers abords,

J’ai tenté de t’ignorer.

Si sur le chemin, je devais rencontrer le destin,
J’aimerais lui demander l’ignorance des gamins.

Si sur le chemin, je devais rencontrer le chagrin,
J’aimerais lui demander le sourire des gamins.

Si sur le chemin, je devais rencontrer la fin,
J’aimerais lui demander le regard des gamins.

Si sur le chemin, je devais rencontrer le rien,
J’aimerais lui demander l’insouciance des gamins.

Si les larmes ne coulent pas les joues,
Si les torrents n’égalent pas les coups;
Nul ne peut juger les blessures visibles,
Si celles du cœur sont invisibles.

J’aurais aimé faire des aveugles des voyants.
J’aurais aimé faire des athées des croyants.
J’aurais aimé faire des adultes des enfants.
J’aurais aimé faire d’un meurtrier un innocent.

Pensées finies,
Tourment infini.

 

 

Je suis ici pour toi, ma chère…
Quand le monde est cruel, tu peux venir,
La consolation est la tienne toujours,
Mon grand amour te protégera du mal.
Le soleil brille, et tu vivras en paix,
Je veux que tu chantes la chanson de victoire.
Aujourd’hui est précieux pour marcher en souriant,
Je te donne un nouveau espoir, je t’aime.
Dans ta tristesse, ma parole est ton courage,
Ne t’inquiètes pas, je suis près de toi,
Ton âme je garderai avec ma propre main.
Abondante est ta joie dans ma présence,
La vie est dur mais ma fidélité est avec toi.