Les infinis

Sous la pluie des infinis
Je vois des monts qui sonnent la charge
Trop souvent mes yeux qui fuient
Quand le monde fais naufrage.

Encore, encore tu restes là,
Sous cette pluie d’étoiles qui coulent
Au bord de tes yeux je crois
Qui sont noyés par la houle.

Non mon amour ne pleures pas,
Un jour tout ça finira.
Un jour la pluie s’arrêtera
Et tu souriras, crois moi.

Viens mon amour dans cet enfer
Allez, viens, viens boire un verre
Viens mon amour dans ce cimitière
Vas-y viens partager ma bière!

Dis mon amour tu vois le ciel?
Dis- moi tu vois comme il est beau?
Dis-moi, dis-moi tu vois les ailes?
Les ailes noires des corbeaux?

Aller amour ouvre les yeux
Vois notre monde merveilleux
Il est fait de sang et de feu
Comment ça y’a pas d’quoi être heureux?

Regarde on ferme nos frontières
On laisse plus rentrer les étrangers.
Regarde on créer de beaux cimetières
Pour les milliers de noyés!

Noyés bouffés par la mer
Oui la mer Méditarranée
Puisqu’on a peur de la misère
Puisqu’on a peur des étrangers!

 

 

Je me trouvais dans un monde ou chaque acquis était une brique de plus vers le sommet,  vers ce petit temple d’accomplissement auquel ils vouaient tous un culte.
Et l’esprit contestataire, l’esprit critique, autrement dit la conscience, n’y avait plus sa place,  annihilée par un effet de masse, un conditionnement parfaitement réglé et organisé depuis des années.

« Veux tu avoir la vie facile? Reste toujours près du troupeau et oublie toi en lui. » Nietzsche

Troupeau qui produisait la fumée qui nous aveuglait, les bruits qui nous rendait sourds. Nous étions devenus esclaves, mais des esclaves heureux de leur servitude, apatés par le gain,  baignant dans l’insouciance, divertit par tous les moyens.

J’étais à présent seule face à cette armée silencieuse, épiée et surveillée.
Assurée de ma valeur et de mon importance, conservant mon esprit sain et ma conscience intact.

Ils ne pouvaient rien.

 

 

De grâce qui es-tu
Toi qui beauté inonde
De ton corps, des nues
Mon âme vagabonde

Quel est ce chant divin
Quand ton sein, ce refuge
Il me vient de si haut
Cette force profonde

Il n’y a pas d’absence
Puisque où que j’aille
Ton visage m’accompagne

Du sens que tu nous donnes
Du mouvement de ton corps
On emplit de sensible
Nos marches, nos souvenirs

Tu parles et t’illumines
Tu transpires de chaleur
Comment tant de douceur
Peut sortir de ton coeur

Il n’y a pas d’absence
Puisque où que j’aille
Ton visage m’accompagne

Délicate et sereine
Dans le creux de tes mains
Se dégage ce pouvoir
Qui nous tient si loin