Toi, ma belle Latina ;
Toi, de force radicale ;
De tes suffixes interminables ;
De tes préfixes si louables ;
De ta grammaire exceptionnelle ;
De ton vocabulaire substantiel ;
Toi, qui fit chavirer mon cœur ;
Toi, qui me protégea de tous malheurs ;
De tes dictées si bien orthographiées ;
De ton courage face à la Faute de Français ;
De cette manière que tu as pour t’exprimer ;
De tes figures qui te font devenir agrémentée.
Je t’aime, je t’aime et vivent les épizeuxes,
Vivent les épizeuxes et les épanadiploses !
J’aime ton ancêtre, tu sais la Grecque ;
J’aime tes grands auteurs, Molière, Hugo, Baudelaire ;
J’aime t’écouter ; j’aime te lire ;
J’aime te découvrir ; j’aime t’écrire ;
Si je devais me marier, tu serais ma femme ;
Si je devais amarrer, tu serais mon port ;
Si je devais mourir, tu retiendrais, sur Terre, mon âme ;
Si je devais ne plus t’aimer, tu ferais mon amour sans bords.
Alors à toi, je déclare mon amour car, malheureusement,
Aux autres, tu ne m’as aidé à l’exprimer facilement…
Toi, ma belle Latina ; toi qui fais, un homme, de moi ;
Toi, qui, nuit et jour, me fais penser à toi.
C’est pour toi que j’écris, moi ; c’est à toi que j’écris, moi !
Ô ma belle Latina, cousine de l’espagnole et de la britannique,
Ô ma belle Latina, tu me fais vivre une vie magnifique !
Sûr que quand la Mort me prendra, je penserai à toi ;
Sûr que quand la Mort me prendra, je t’emmènerai avec moi.