Adultères Adolescents,
Avançaient le cœur creux,
Les corps avides et jusqu’au sang,
Nues de plaisirs, vides fougueux.
Et la caresse, bien sûr est là,
Puisque certains d’avoir tout vu,
Puisqu’en l’absence d’avenir en soi,
De soie, soyons plus savoureux.
Adultères Adolescents,
Marchaient de fausses larmes aux yeux,
Pour un amour évanescent,
Pour une essence, un simple jeu.
Et les coups ne s’arrêteraient pas,
Toujours plus bas, toujours semblants,
À croire qu’on n’en sortirait pas,
Vivants et vierges de ces sanglants.
Adultères Adolescents,
Avec un cirage ressemblant,
Envie de vivre concupiscents,
Rien que pour faire comme les grands.
Mais dans les traces qu’ils ont laissés,
Y a trop de tâches dans leur passé,
Bien trop de nœuds dans leurs lacets,
Et dire qu’on veut leur ressembler.
Ou bien, est-ce un de ces cauchemars?
Qui sortent de toutes obscurités,
Vous plongent dans des désirs si noirs,
Que vous ne pourriez qu’en suffoquer.
Adultères Adolescents,
Pleurez comme tous nous finirons,
À trop vouloir faire comme les grands,
De tristes restes nous resterons.
Adultères Adolescents,
Avançaient comme malheureux,
Dans la commune d’un feu naissant,
Où même le temps sonne si vieux.
Ou bien est-ce un de ces plateaux,
Qu’on a sans cesse l’art de croiser,
Comme si dans nos vies c’était beau,
Et qu’on pouvait s’en reposer.
Adultères Adolescents,
Se crucifiaient tant qu’existants,
Se dépouillaient là, jusqu’au sang,
Sous les yeux de, deux, trois passants.
Et la morale, bien sûr n’est pas,
Bien que trop large soit le passage,
Que la marge soit d’un autre âge,
Avec un ressemblant cirage.
Adultères Adolescents,
Portaient le nom de leurs parents,
Dans la passion, le violent,
Tout ça pour faire comme les grands.