Elixir

C’est l’équation des embouchures, tu reconnais les scissions ?

C’est la mer qui retourne au fleuve, qui pointe la direction de la source.

Tu veux boire la tasse de ton origine ?

Goute au néant et aux matières incarnées, l’essentiel n’est pas la division, divinité de la guerre.

Étends ton être dans les espaces perceptibles, dansent et flirtent des invisibles.

C’est l’élixir des jours, les remerciements des libertés environnantes, l’émancipation de nos âmes délestées du poids de l’existence.

Plume ou enclume, l’on forge sa liberté

*

C’est l’appel des jours, le reflet des astres.

Je ne sais quelle étoile danse pour moi, quelle constellation nous anime, Cassiopée est présente, nos regards sont pleins de vie, c’est l’amour dans ses essences qui ont pris feu.

Tu connais ces insoupçonnées perceptions?
L’instinct m’a appelé sur le contour de tes lèvres, nos esprits si proches pour ne pas se reconnaître.
Mille âmes nous composent, reliés par un fil invisible, nous sommes les funambules de nos atomes.

Aucun crochetage, que des portes ouvertes dans l’immédiateté de nos salutations face à l’univers.

Je suis là, goutte d’eau qui s’évapore d’un lit qui la porte. Je rejoins les nuages pour traverser les frontières de mes peurs, main dans la main hasardeuse d’un destin qu’il faut savoir reconnaître et accepter, je suis dans l’accueil des hasards ou des destinations.

Je suis sur le chemin, en confiance.
Que la fin se pointe, je saurais la serrer dans mes bras.

Je suis enfant des explosions, chair des atomes, le vide qui me compose est aspiré par le tiens.

C’est l’amour,

le jour d’un lever de lune dans une nuit rousse et pleine.

**

Tu vois l’aurore pointer ses lueurs à l’horizon mon ami ?

C’est l’espoir que nous offre l’univers, il se déverse dans des cycles perpétuels.

Tu sais qu’il te laisse en paix et éloigne de toi le chaos qu’il pourrait t’offrir ?

Car il n’a aucune raison de te laisser le choix
D’un sourire ou de larmes déversées

À vous, mes chairs voisines, de faire résonner l’offrande qui bat sous votre peau, qui fait la richesse des sentiments, qui fait la pauvreté des esprits quand ils se perdent sur des chemins de pluies infinies.

Nous sommes là pour percer la pénombre, pas pour l’étendre. Trop de nos pères continuent leurs guerres, comment veux-tu t’éloigner de tes souffrances si tu ne sais pas arrêter de les alimenter ?

L’obscurité qui plane sur nos âmes doit s’estomper. Acceptez vous que la lumière rentre ?