Pourquoi la marée ? Le silence fait-il écho à l’absence ? Ton âme figée respire-t-elle du Temps l’indigence ?
Mes obsessions respirent l’indigence. Oui.
Pour le reste, le temps, le silence, les étoiles, la liberté …
j’ai toujours surfé sur la vague, et peu m’importe les ondes d’inconscience,
j’ai un corps et un cœur pour boussole.
« Les solitudes forgent plus qu’elles ne dissipent. Non ? »
Dans un sens oui. Apprivoiser le temps en accueillant constructivement cette solitude, jouant avec de tout son Art, forge l’artiste. J’ai goûté un temps cette félicité, alors insouciante et pleine d’espoir, je peux donc témoigner. Tout comme je suis tombée dans le piège des distractions futiles. Je peux donc alerter. Marcher son rêve nécessite courage et détermination, le monde guettant les moindres faiblesses pour nous soumettre à son économie.
« Les yeux ne suffisent pas, toujours. Bien heureux que l’on ait davantage de sens, sitôt que la direction soit certaine. Que sent une étoile en Vie ? »
L’étoile est dans le tarot l’arcane de la beauté et de l’espoir. De la chance aussi. Je ressens toujours de la joie et de la gratitude lorsqu’elle apparaît dans mon jeu.
Le mat a un long chemin à faire pour devenir soleil. De tours en détours, il devient bateleur ou empereur, selon qu’il explore son royaume ou celui des autres.
S’en remettre à la roue de la fortune, ou adopter l’ascète stratégie de l’Hermite ?
Il fut une phase où j’ai vibré de toute mon âme quelques rêves inspirants. Puis, dans une toute autre phase, ils furent pendu. Une phase plutôt longue, teintée d’incohérences. Aveugle et sourde, l’amoureuse avait perdu son char.
Bien heureusement, le diable s’étant invité à la fête, fit de cette tour en feu un empire d’inconsciences offrant à son impératrice une étrange force.
Ainsi d’expériences en expériences, de phases en phases, le voyage du mat commença à se tempérer pour rassembler les pièces du puzzle. Sous la bienveillance de la Lune et la bénédiction du Pape, Clandestin pouvait sortir de l’ombre.
Dans ce jeu d’ombre et de lumière, il fallut donc du temps. Les étoiles ont beau briller à la vitesse de la lumière, nos infinis sont des distances qui se manifestent tangiblement, dans nos choix.
« On tourne, très chère Amazone, as-tu le vertige, toi ? »
Parfois, en vérité.
Surtout du haut des montagnes russes.
Ne pas avoir peur du vide en conscience, avec sagesse et lucioles, est très différent de l’exploration volontairement inconsciente de ce vide, au moyen des addictions. Il n’en résulte pas les mêmes effets. Notre capacité à vivre la spirale de la Terre avec grâce dépend de notre capacité à vivre avec ce corps. Nous tournons oui, et nous voyageons dans le cosmos. L’homme n’est peut-être pas le centre de l’univers, mais je veux croire qu’il reste le fils prodige de la Terre et du Ciel.
Comme de sages ancêtres éveillés nous l’ont enseigné de toute la puissance de leur amour.
Inspirer. Expirer.
Se détendre.