« Je t’en supplie ma bien-aimée, fais-moi danser dans les tréfonds de cette folie, donne moi ton visage que j’oublie qui je suis. Sous le grand palais pavé d’or plaqué mon sourire et puis ton corps. Et puis tes yeux. Tes yeux. Tes yeux mon unique rivage, ma seule bouée et moi j’évite le naufrage. Reviens vers moi ange de lumière, que j’oublie ma solitude et palpe ta peau éphémère. Tes yeux, ton corps, ton corps et tes yeux qui voient le pauvre mortel que je suis devenu. Ce que je vis avec toi est une simple folie, je ne pensais pas que le monde pouvait être si joli. Il y a de la couleur et des lumières, des lueurs d’un peu de toi dans cette pièce au plafond toujours trop bas. Cent fois j’ai douté et mille fois tu es venue me rassurer. Je me suis blotti au fond de tes bras, il t’a suffit de faire danser le monde autour de moi pour que la peur s’estompe encore une fois.
Confiance en soi. En soi. En soi mais les autres ne me regardent pas et moi je n’ai d’yeux que pour toi, reviendras-tu seulement bercer mes nuits. Plus que je ne l’espère, je le désire. Toi qui est mon parfum, mon azur, toi qui n’a jamais voulu entendre parler du moindre futur. Reviens vers-moi je t’en supplie, avant que je ne m’endorme sans tes bras autour de moi. L’autre fois c’était beau, ne t’en souviens-tu pas ? Avant que tu ne prennes la fuite, quand nous avons fait valser les draps.
Les femmes m’ont toujours rendu dingue et inconscient.
Faut pas s’en faire non mais moi je m’en fais des tonnes de toi, tu étais bien trop vivante pour moi. Tu vivais mille vies et moi je ne t’aimais qu’une seule fois. Tu étais partout, tu étais nulle part et moi je n’ai jamais pu te retrouver. »
J’aime l’odeur de ton parfum dans la salle de bain
J’aime croire que toi et moi ça finira bien
J’aime à leur dire que notre vie est belle putain
J’aime l’odeur de ton parfum sur le col de ta chemise
J’aime croire que je t’aimerai même si tu t’enlises
J’aime à leur dire que ton penchant pour l’alcool je le maîtrise
J’aime l’odeur de ton parfum dans la voiture
J’aime croire qu’il y aura le bonheur après ce que j’endure
J’aime à leur dire que tu es loin d’être une ordure
J’aime l’odeur de ton parfum dans mes cheveux
J’aime croire que toi est moi on finira vieux
J’aime à leur dire qu’ils balayent un peu chez eux
J’aime pas te dire que je ne te reconnais pas
J’aime pas quand tu fais comme si j’étais pas là
J’aime pas te dire qu’est-ce que tu bois
Privé de ta substance
Je ne suis plus qu’un funambule
Défiant le vide de ton absence
Sur mon fil tendu de solitude
Je danse jusqu’à la transe
Pour oublier l’altitude
Je ne suis plus qu’un noctambule
Tentant de remonter la pendule
Vers ces nuits avec toi.
Que vole mon amour,
notre oiseau liberté,
celui qui nous a mené,
toi et moi en ce jour,
sur les hauteurs d’Edimbourg.
Aujourd’hui sur le toit de la vieille ville,
on contemple le printemps,
la beauté de l’ancien temps,
nous offrant l’exil.
Cette beauté qui témoigne,
de la grandeur de l’Homme,
bientôt oubliée derrière le métal,
des grues se mélangeant à ces cathédrales.
A ces cathédrales qui s’effondrent,
Alors que s’élèvent et se confondent,
Les Barclays, les HSBC,
Les Starbucks, les Mc Donald’s.
Au grand spectacle de la modernité,
du patrimoine se faisant violer,
je fais le voeu qu’à jamais,
ne continue de voler (mon amour),
notre oiseau liberté.
Tu es mon horizon
Je ressens de l’amertume
Au milieu de la mer
Je vois ton mât
Mes yeux crient
Je n’y suis pas
M’en voudra tu si j’échoue ?
Je n’entends que mes larmes
J’ai des rêves mais aucunes trêves
Ici, je suis comme l’oiseau qui se fait tirer en plein vol
Inattendu, plaisir à la vue du sang
Je veux être enfant, insouciant
Je suis inconscient
Abandonné
Je veux me tirer mais rester
Je partirais déchiré…