Déchirure

Sur ton nuage et dans ton ciel
ton histoire fit un arc-en-ciel.
Mais malgré ce beau sillage
cette idylle devint mirage.
Toi qui étais à la fois
Allégresse et tendresse,
Maintenant se mêle en toi
Beauté et parfois tristesse.
Pour assouvir ta passion
tu t’es fait ange et démon,
tu as nourri son amour
et de blanc et de noir,
car au creuser des sens
scintillent ces nuances.

Du sud à l’aquilon
tu as perdu la raison,
de l’aube à l’aurore
ici bas elle t’implore
dans ce chemin de l’infini
reflétera de ton cœur meurtri
un iceberg ou une flamme
qu’aucun homme en somme !
ne pourra faire fondre
ni ne saura éteindre.

C’est la révolte, c’est la vie
qui s’envole comme un oiseau libre
Sa plume rouge, son chant qui vibre,
Loi d’amour, contre loi d’Envie !
C’est la vie, et c’est la révolte
ce beau printemps, son papillon
Le rebelle que l’on emporte,
qui chante son Hymne aux sillons !
C’est mon cœur qui bat la chamade
lorsque revient le moi de Mai,
de mes quinze ans, des barricades,
Et que je n’oublierai jamais !