Rappelle-toi, j’étais divine,
La lumière du pays des ombres,
Et d’unique regard, tombaient
Les cœurs amoureux, à mes pieds ;
Regarde-moi, me voilà ruine
Qui ne sait que vivre le sombre
Et mon regard te pétrifie,
Écoute mes péripéties ;
Un mauvais jour, l’amour de trop
S’est tant épris de ma beauté,
Que sous la forme d’un oiseau,
M’a poursuivi puis violé
Dans le temple d’une déesse,
Par peur, je m’y étais blottie,
Écoute-moi, je me confesse,
Ce n’est pas ma faute, si je détruis,
Mais c’est bien celle de ce dieu
Et de cette folle atrabilaire
Qui a transformé mes yeux
Pour qu’ils changent en statue de pierre
Quiconque croise mon regard
Dessous les serpents qui trémoussent,
Je suis rebut dans l’isoloir,
Dis, lequel de nous à la frousse ?
Rapproche-toi de moi si tu peux,
Use en miroir, ton bouclier,
Je suis un monstre repoussant,
J’ai mal à mon cœur d’antan ;
Étête-moi, mon sang est deux,
Je te l’offre en ambiguïté,
Puissent en naître mes rejetons,
Ma tête, être ta protection.
Seb0u – 10 juillet 2017 22:22