Désordre et cataclysme

Embarquée dans ce tourbillon captivant et brisant, coincée dans ce silence qui s’installe petit à petit, aux corps qui s’éloignent malgré ses mains qui me touchent encore, aux corps qui se rapprochent quand tremblante je voudrais glisser à ses pieds, les tempêtes dans mon regard, captif du sien, le cœur qui tremble, sonde, tressaute, espère, attend ; il n’y a que des virgules, pas de point, pas de césure, que du plein, des rythmes effrénés, du désordre, tout, rien, le mal qui dé-ronge, les dés qui se lancent, le hasard qui me palpe,  se r-étonner, les rêves qui restent plantés à mes paupières au réveil, cette sensation, ce tourbillon, ce sourire, les instants volés au ciel, la peur des nuages chassés, traqués par ce regard opaque, dissous par cette intensité, la voix qui tremble, les mots à l’envers qui se remettent droits, la vie qui s’éveille au son des peut-être, la lourdeur égoïste d’un temps qui se désintègre au fil des jours désireux et des nuits plus banches que noires, perdre le fil, recoudre un cœur, tâtonner l’espace et le temps pour mieux l’apprendre, décrier les jamais, espérer sa chaleur, oublier les longueurs de ce temps qui ne survivait plus au temps, renier les erreurs, disloquer les peurs mais trembler de silence, quand même, encore ; et valser, tourner dans ce cataclysme de sang chaud et d’averses.

Et puis se taire, car il y a si peu entre tout et rien.

Cindy