– Jalousie –

Et j’avais déjà joui de nos après-midis
Amoureux de ces heures amoureux de ces nuits
De tes yeux qui se plantent dans les cimes d’acacias
De ta peine qui dans l’ombre ne voyait pas mes bras.

Me susurrant enfin son prénom nasillard
Dans un élan de haine où la pupille se noie
Es-tu pour lui mon ange ce que je suis pour toi
Le fou, le fou des coeurs, le fou mais pas le Roi ?

 

 

 

Je te vois là au coin du mur
Lumière sur toi, lumière d’un ange
Eclairé mon coeur je suis sûr
De cette tristesse toujours en moi

Et ton sourire me fait sourire
Comme un amour tant convoité
Comme un amour tant espéré
Que je n’aurai jamais su trouver

Fin de soirée je t’ai ramené
Mourant d’envie de te regarder
La peur au ventre m’a transcendé
Tu m’as rendu paralysé…

 

 

 

Putain l’amertume, quand on se rend compte que son sel n’atteint pas les étoiles, qu’il n’atteint pas les sommets, ces putains de sommets qu’on se promet enfant, qu’on se prend à rêver quand son sel n’atteint même pas le cœur des filles, n’atteint même pas le cœur d’une fille. Putain cette horreur qui hurle et qui cogne, comment dire putain comment dire la jalousie, comment dire la solitude quand milliards vous entourent, tu feras comme tout le monde et puis merde, saloperie de vie quand la mort est l’unique réconfort, ça s’arrêtera un jour dis ? ça s’arrêtera un jour, dis-moi que ça s’arrêtera un jour, dis-moi que ça s’arrêtera et qu’elles seront toujours jolies et qu’elles riront toujours, dis-moi que moi dans ma tombe je les entendrai ces rires, que moi, je les aimerai ces rires, putain qu’est-ce que je les aime ces rires, putains, ces sourires, jusqu’au bout je les aime, puisse-t-il ne pas y avoir de bout, pour aimer, aimer, aimer à en revenir.. Un peu de sel putain un peu de sel, c’est trois mots, c’est pas dur trois mots, c’est pas dur du tout, pas dur du tout…

 

 

Les troquets m’ont fracassé
les embruns m’ont laminé
si tu savais comment l’hiver
m’est familier.

Je crois bien que l’été s’en va.
Je crois bien que l’automne
s’approche à grands pas.

Dis moi est ce qu’on s’en souviendra ?
De tout ça, de nos ébats, des rues, du glas
et puis des rats.

Si les serpents dans tes cheveux,
brulent par la morsure
mais apaisent des yeux
ma brulure.

Mon futur sera
l’ombre sépulture des gares
qui portent, percées de rails
les cœurs tués,
les cœurs tueurs.

Si l’été passe
c’est bien que l’hiver trépasse
et un hiver qui trépasse annonce
cet été que je ressasse.

Je reviendrai mais pas
l’hiver, je reviendrai
par les rails de mes
Enfers.

Je reviendrai pour
faire taire,
l’agonie du cœur
qui serre,
dans mes entrailles
ton cimetières.

 

 

 

J’ai ce coeur qui ne fait que noircir,
Et cette haine qui ne fait que s’endurcir,
J’aurai vendu mon âme au diable juste pour ton sourire,
Mais toi comme une conne tu as préférée partir,

Me laissant là,
Dans un pitoyable état,
J’aimerai te demander « pourquoi ? »
Mais il n’y a aucune réponse je crois
Depuis ton départ je ne suis plus le même,

Et toi tu m’a fait espérer,
Et comme un con je t’écoutais,
Sans savoir que j’allais me planter,
J’aimerai tout recommencer,

Mais je crois bien que tout est foutu,
J’ai ce coeur qui ne bat plus,
Oui tu m’a bien entendu,
Je suis bel et bien perdu,

Alors je me défonce,
Je m’enfonce,
Le cœur plongé dans les ronces,
En attendant une réponse,

J’ai demandé au temps une seconde chance tout de même,
Depuis que la drogue a prit possession de mes pensées,
Je n’ai plus qu’une seule envie, c’est de sauter…